Gaspesia's fever
Non, vous ne rêvez pas, enfin des nouvelles des expatriés! Commençons par le début : tonton est à bord donc en route pour la Gaspésie. Sept cents kilomètres plus tard et au bout d'un long sentier sinueux perdu en pleine forêt nous débusquons la Fonfek et Thierry le trappeur accompagnés de leurs vingt-deux chiens de traîneaux. Retrouvailles chaleureuses et pâtes au pesto égayeront cette charmante soirée.
Plus tard et à quelques encablures de la vallée nous échouons au Sea-Shack, , petite auberge festive construite
en bordure de plage. Contre quelques heures (!) de bénévolat, l'emplacement et l'électricité nous sont offerts ce qui nous permet de débuter l'aménagement du bus. Un bar façon paillotte fait face à la mer, la cloche sonne : "tournée générale" et les soirées arrosées s'enchaînent! Les amitiés se construisent, l'aménagement progresse et malheureusement Tonton doit nous quitter.
Le lendemain, pour se désembuer, le parc du Forillon nous ouvre ses portes où nous apercevrons au loin les contours d'un ours noir aux longues dents acérées qui fout la trouille! Tonton et son aisance forestière aurait été comblé... Les porc-épics grimpent aux arbres et les phoques sont bien présents.
Petit interlude technique
Parlons un peu de ce fameux school bus, objet de tous nos désirs. C'est un international de 1997 obtenu pour la modique somme de 3000 dollars canadiens (2100 euros). Moteur de 7,6L, 210 chevaux avec turbo s'il vous plaît qui ne consomme finalement que vingts petits litres au cent kilomètres. Fameuse surprise après tous les discours entendus!
Spécial big-up à Tonton pour ses tours de tournevis, magie, passe-passe et autres talents dévoilés pendant ce séjour (saut de rivière etc...).
Revenons-en à nos baleines...
Malgré la difficulté de quitter tous les copains du sea-shack, nous filons vers Trois-Pistoles en basse gaspésie où nous prenons le traversier (à pied) jusqu'aux Escoumins pour la journée. On aurait du prendre celui de la veille mais le réveil à quatre heures du matin est un supplice difficilement négociable... Petite session stop jusqu'au prochain village d'où nous embarquons sur un zodiac pour traquer la baleine.
Laborieuse aventure que d'obtenir une assurance pour un tel véhicule à Montréal. Après plusieurs refus malgré les services de courtiers, nous obtenons enfin une réponse positive grâce a Mathieu, un ami de fonfek.
Entre-temps, nous passons d'agréables moments en compagnie de tante Mireille, ex-gardienne de nains à Montréal. Cette bonne vieille Reillemie nous file son adresse, nécessaire pour l'assurance, comment lui exprimer toute notre gratitude? Bah en lui disant tout bonnement merci!
Ne tenant plus en place, nous décidons de manière un peut abrupte d'aller chercher le soleil, devinez où?
Le soir-même nous décidons d'une halte aux chutes du Niagara, pays du chinois. Nous confirmons que les cascades existent et qu'il y a beaucoup d'eau.... Le site est splendide mais malheureusement défiguré par l'attrait touristique.
Nous traversons d'énormes plaines où la culture intensive est reine, certaines exploitations agricoles possèdent un petit avion dans leur cour, histoire d'augmenter leur productivité. En Illinois, lors de la traversée d'un bled paumé, nous croisons une dizaine de personnes debout sur le trottoir, silencieuses et immobiles, tenants dans leurs bras de larges panonceaux annonçant des slogans tels que "'abortion kills" ou "adoption saves lives". Bienvenue dans l'Amérique on ne peut plus puritaine!
Le grand désert du lac salé de Salt Lake City s'étend à perte de vue avec pour toile de fond de sombres montagnes noires. L'épaisse couche de sel craque sous nos pieds. Les Rocheuses franchies, 6 jours et 4800 kilomètres plus tard, nous atteignons la Californie et le comté de Trinity, en vrac. Lacs de montagne, forêts de sapins et population intriguante sous ses airs décontractés et plus qu'accueillante nous propulsent vers les sommets ...
super les nouvelles de votre voyage : nous desesperions ! les quebecois ont l'air de respecter leur reputations ; toujours aussi accueillant. on aimerait encore plus de photos mais les commentaires ecrits sont dejà extra et j'imagine que cela doit prendre du temps dont vous manquez dejà pour profiter au max (cf les grasses mat !). Tu ne te rappelais pas Arno des chutes du NIAGARA et de ce paysage totalement amoindri par les boutiques ? Moi cela m'avait choqué ! allez Thibaut dirait "bonne bourre" !
RépondreSupprimerquelle idée d'aller aussi loin ! mais je comprends et je vis avec toi ces superbes paysages et rencontres animalières. Pour ce qui en ai des américians, là tout est à voir...! Bisous et prudence.
RépondreSupprimergénial ça donne envie de vous rejoindre.. Vous avez l'air d'avoir fais du bon boulot pour le bus un vrai (petit) chez soi... Bonne route
RépondreSupprimerBonne suite des choses ! donnez de vos nouvelles, des fois! chapeau pour le récit de vos péripéties, concis et le mot juste! Tatamar
RépondreSupprimerZabeth, Didier, TAHITI
RépondreSupprimerVenons de récupérer l'adresse de ton blog,sympa de te suivre dans des contrées (Canada ) que nous avons parcourues.Si ton bus est amphibie attention de stopper après Loos Angeles car sinon tu vogues jusqu'à Tahiti!!!!!!
Peut être un petit problème pour stationner ton bus .Sinon il ne sera pas dépaysé car nous avons beaucoup d'engins de ce type ici,surtout dans les îles.
Au plaisir de te suivre et de voir les photos.